par Faizon » Mer, 30 Jan 2008 11:39
Première réponse : l'auteur du scénario maîtrisera durant la nuit.
Pour le reste, j'avoue que je ne suis pas trop du même avis (mais, heureusement, on peut jouer au JdR de plein de façons différentes ^-^). Pousser un joueur par le roleplay est à mon sens loin d'être basique ; le BG et les motivations du personnage sont un élément capital dans une campagne, et fournir un BG avec des pré-tirés permet de donner des personnages avec un vécu, un caractère, et ainsi de suite. Un peu comme dans une partie sur table avec son groupe habituel, où le MJ pense au BG des persos, à leurs forces et faiblesses, à leur caractère, et ainsi de suite, au moment de maîtriser son scénario, qu'il l'écrive, ou qu'il adapte un scénario déjà écrit.
De la même manière, je ne m'oriente pas trop (en dehors de ce qui va être inconscient, dans ma façon de connaître les gens, et de pouvoir anticiper un peu leurs réactions) sur le rapport joueur/personnage. Je tiens compte des envies des joueurs pour leur personnage, bien sûr, par contre, jouer sur ce qu'est le joueur et pas le perso est une approche qui me semble vraiment étrange, et, dans de mauvaises mains (comme beaucoup de choses dans de mauvaises mains, notons-le), potentiellement malsaine.
Je ne suis pour autant pas un adepte forcéné des BG qui font des pages et des pages, estimant que le vécu d'un personnage est souvent plus important, et que le joueur va avoir en tête des éléments le concernant. Cependant, quand je réalise un scénario de convention, j'essaie d'écrire des BG un minimum riches, pour donner des éléments aux joueurs dans l'interprétation de leur personnage, mais aussi pour les aider à se plonger dans l'ambiance du scénario. Sans compter que, généralement, les BG me permettent de lier les PJs entre eux, et avec les événements du scénario. Si je fais un scénario D&D avec des hordes d'orc qui se passe en extérieur pendant l'ensemble de la partie, d'un point de vue technique, je vais (hors volonté particulière) plutôt éviter de créer des citadins, et d'un point de vue histoire, je vais expliquer un peu le pourquoi du comment le personnage en est arrivé là, ce qu'a fait un personnage niveau 5 dans ses 4 premiers niveaux. Pour James Bond, raconter une ou deux missions précédentes peut s'avérer utile, notamment si cela permet d'amener un personnage récurrent dans l'histoire du personnage : cela crée une profondeur supplémentaire, à mon avis, si les PJs découvrent que le méchant de la mission a fait une apparition dans leurs vies, préalablement et par exemple.
"Le code de l'honneur est une notion qui ne s'applique pas aux malandrins." Aelia de Vielanda