Un nain s´assit à ma table. Voyant que je n´allais pas l´accueillir, il commença :
<<Une choppe l´ami ?
-Je peux savoir qui vous êtes ?
-Chaque chose à son temps mon ami.
-Arrêtez de m´appeler comme cela. Et je veux bien une choppe.
-Bien.>>
L´étranger me commanda une choppe et prit un verre d´eau. Je ne put que l´en détester d´avantage, un nain tout de même... Un verre d´eau... La serveuse arriva et nous tendit nos boissons.
<<Sur quel terres êtes vous en ce moment ami ?
-Appelez-moi encore une fois comme ça et je vous tue.>>
Cette fois il fut un peu perturbé par ma brusque réponse. Il vida son verre, paya nos consommations et continua :
<<Bien, j´ai entendu dire mon am.... Enfin j´ai entendu dire que vous étiez à la tête d´une petite compagnie. >>
Mon regard se fit sombre. Jetant des coups d´oeil discret vers les divers occupants de la taverne, je répondis prudemment.
<<Et qui vous a dit cela ?
-Je ne peux vous le dire. Je veux juste avoir quelques renseignements.
-Vous faite un bien piètre espion.
-Je ne suis nullement un espion, juste un diplomate.
-Vous payez une autre choppe ?>>
Il fronça des sourcils et accepta. Une fois la choppe pleine arrivée sur la table, je poursuivis :
<<Et que me voudrait un diplomate ?
-Je travaille pour un seigneur, peut être le connaissez-vous.
-De qui s´agit-il ?>>
La même serveuse passa, prit l´argent tendu par le diplomate et s´en fut.
<<Le seigneur Irika 2nd . On le surnomme aussi Uzurion.>>
Le choc de sa réponse me fit cracher la bière se trouvant dans ma bouche à se moment. Le saisissant au col de sa superbe chemise, je sortis ma hache.
<<Alors comme ça on bosse pour Uzurion ? >> Je hurlais.
Je le forçai à poser son bras sur la table et fis basculer ma hache. Sa lame trancha la main du nain diplomate. Une gerbe de sang sortit de l´extrémité de son bras réduit. Je le poussai alors vers la porte et d´un beau coup de pied au postérieur, le fis sortir de l´établissement.
Je plaçai en suite la main coupée au sommet du palmier en pot décoré. Une serveuse, différente cette fois, passa quelques coups d´éponges sur la table rougie. Il ne s´était rien passé à l´auberge et l´on était toujours la veille de noël.