(Critique) Jumper

[Faizon]

Dernier film de « super-héros » de la production américaine qui n’en demande pas forcément tant, Jumper se distingue de la masse par un personnage original, ou presque, puisqu’il est inspiré du roman éponyme de Steven Gould.

A quinze ans, David Rice (Hayden Christensen, pas pire que dans Star Wars, mais pas pour autant meilleur), découvre, alors qu’il est sur le point de se noyer, qu’il possède un surprenant pouvoir : il peut en effet se téléporter. Malmené par son père depuis le départ de sa mère, alors qu’il avait cinq ans, il s’enfuit de chez lui, et se retrouve à se servir de son pouvoir afin de gagner sa vie, cambriolant comme par magie des banques. Quelques années plus tard, alors qu’il mène la belle vie, libre d’agir comme il l’entend, un homme vient pour l’arrêter : il s’agit de Roland, un des membres de l’ordre des Paladins, qui traquent les « jumpers » pour les exécuter.
Et… et c’est tout. Le film ne dépasse en effet jamais son postulat de départ au potentiel somme toute excitant (ce n’est pas pour rien que Nightcrawler, le mutant aux dons de téléportation des X-Men, est un des plus populaires), et se contente d’enchaîner les scènes de traque (un peu), et de frime inutile (beaucoup). David et la fille qu’il a aimée depuis sa plus tendre enfance en balade à Rome, David et un autre jumper qui s’amusent en voiture, le tout donne sérieusement l’impression d’être du remplissage destiné à faire dépasser l’heure de métrage au film. Sans compter qu’il reste somme toute difficile de, ne serait-ce s’identifier, même simplement éprouver de la sympathie pour David, qui reste avant tout un gosse gâté qui se croit tout permis, et qui aurait un profil de super-vilain particulièrement crédible dans tout autre film. D’autant plus que les Paladins, à la tâche cohérente, sont qualifiés de méchants par quelques répliques et actes d’extrémisme, seul moyen pour justifier l’affrontement, et le fait qu’ils ne sont pas les « gentils » du film. Autant certains films prennent le parti de nous faire prendre le point de vue du côté de ce qui est considéré comme mauvais, autant rien n’indique dans Jumper que nous sommes dans ce genre d’approche.
Sans compter que ce n’est pas la mise en scène qui va rattraper le tout, Doug Liman, à qui l’on devait le second et moins performant volet de la trilogie Bourne, n’apportant aucune identité visuelle au pouvoir de son héros, se contentant d’aligner les scènes plus ou moins spectaculaires, se reposant en grande partie sur des effets spéciaux performants.
Reste Samuel L. Jackson, plutôt convaincant en paladin aux cheveux blancs, dont le charisme est tel qu’il éclipse cependant le pâlichon Christensen, et que l’on se retrouve sans peine à regretter que le traitement, au lieu d’opposer les deux hommes, ne les amène pas à se rapprocher l’un de l’autre…

Mais c’est peut-être aussi un signe des temps… un film de frime, destiné aux ados qui rêvent de liberté et de « pouvoir tout faire sans risque d’être attrapé », mais qui, pour les plus âgés, ne tirera sans doute que quelques éclats de rire, au paroxysme scénaristique qu’est la conclusion du film, drôle sans chercher à l’être, et annonçant, sans doutes réels, et ô malheureusement, une suite prochaine si le film ramasse assez de dollars au box-office.

[gklarry]

Ah merci pour la critique, je me demandais justement s'il y avait quelque chose à tirer de ce film. J'avais déjà pas trop envie de le voir, mais là... Au niveau box-office, il en est à environ 56 millions en 2 semaines ce qui n'est pas terrible au vu du budget de 85 millions, mais bon qui sait ça pourrait suffire pour justifier une suite.

[Faizon]

Ah merci pour la critique, je me demandais justement s'il y avait quelque chose à tirer de ce film. J'avais déjà pas trop envie de le voir, mais là... Au niveau box-office, il en est à environ 56 millions en 2 semaines ce qui n'est pas terrible au vu du budget de 85 millions, mais bon qui sait ça pourrait suffire pour justifier une suite.

Budget de 85 millions de dollars... recettes en deux semaines à 56 millions, théoriquement encore une 20aine de millions qui devraient tomber (généralement, perte de 50% par semaine, grosso modo, donc 40-20-10-5-...), on devrait faire un box office à 75 millions environ... en comptant les droits DVD/TV/distribution monde... le film va rapporter de l'argent, indéniablement, probablement assez pour décider de lancer une suite (d'autant plus que le roman en a une).
Concernant le film en lui-même, la bande-annonce ne me faisait pas attendre grand-chose, j'ai eu en fait presque pire .

[Menvaran]

Le réalisateur a dors et deja annoncer que si le premier marché bien, il ferait 2 suites

[Miss T.]

J'ai le héros en horreur, je n'ai pas le courage d'aller le voir au ciné, rien que de voir la BA (et pourtant je l'ai vu et écouté en anglais, ça passe pas et en français n'en parlons pas...), j'ai envie de le taper ! En ce qui concerne le réalisateur, c'est lui lui qui nous a pondu Indépendance Day ? HUM HUM ...Je vais garder mon argent pour aller voir autre chose !

Anecdote: Je disais au Squal en regardant la BA: "Punaise, pourquoi l'acteur y m'énerve?" lui me répond : "C'est normal... Tu vas voir..." Sur ce il me montre la scène de la "naissance" de Darky Vader(etro) et j'ai cru regarder Frankeinstein, il manquait plus que la phrase il est vivant et c'était foutu...Effectivment il est énervant...et je ne saurais pas vous expliquer pourquoi...Y m'énerve quoi !

[gklarry]

Euh non, le réalisateur n'a rien à voir avec Independance Day...

[Miss T.]

T'es sûr ? il me semble avoir lu ça sur les affiches dans la rue...et notamment le volet 3 de Bourne...

[gklarry]

Oui oui, je suis sûr. D'ailleurs je ne crois pas me tromper en te disant qu'aucun des deux réalisateurs de la trilogie Bourne n'a de rapport avec Independance Day. Un petit tour sur allociné ou imdb te le confirmera. Mais peut-être confonds-tu avec le film "10000" qui sort dans 2-3 semaines et qui est lui réalisé par le celui qui a fait Independance Day?

[Miss T.]

Mea Culpa c'est ça...Tu as raison, j'ai confondu...toute mes confuses!!

[Menvaran]

rooooh la honte

[Menvaran]

Par contre le realisateur de Jumper est le realisateur de "La memoire dans la peau" le premier de la Trilogie Bourne

[gklarry]

Effectivement. Je ne sais pas pourquoi, mais j'étais persuadé comme Dimitri qu'il avait réalisé le second volet. La déception Jumper est donc encore plus grande que prévue.